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“Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.

 :: New-York New-York :: Queens :: Flushing Meadows Park


Sky Winters
MEMBRE en or - j'suis trop indispensable
Sky Winters

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MessageSujet: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptySam 17 Déc - 13:51

Ha le parc. Cette bonne bouffée d'air frais, cette odeur de nature et de verdure permanente. Et de sueur, pour Sky. Forcément, il fait son petit jogging matinal. Il se doit de rester en forme ! A cette heure, le parc est relativement calme. Il n'y a pas beaucoup de personnes. Simplement quelques amateurs de course à pieds, de balade, ou simplement l'envie de venir s'aérer l'esprit en ce lieu reposant. Du moins, c'est souvent les profils que Sky croise sur ce chemin. De la musique fixée à ses oreilles, par ses écouteurs. Ces derniers ont des fils. Sky préfère. Il n'aime pas le changement. Il déteste cela. Tout change, tout le temps, trop vite. Il n'a pas le temps d'évoluer, de s'adapter. Le temps de l'évolution ne l'attend pas. Que cela pour le pire ou le meilleur. Il soupire. Cela fait déjà quelques temps qu'il court, il va peut-être faire une pause. Il ralentit sa cadence et décide de s’asseoir sur le banc, pour reprendre son souffle. 

Il aurait dû prendre à boire mais il était déjà en retard sur son programme. Il va sans douter faire le chemin inverse. Il faut bien rentrer. Il se lève, prêt à repartir quand il voit un homme se déplacer sur le sentier. Il a l'air d'être âgé de quoi ? La quarantaine ? Hum... Non. Peut-être la fin trentaine en vrai. Sky hausse juste les épaules puis, fronce des sourcils en voyant un jeune homme courir à toute vitesse en direction de l'inconnu. En tout cas, il est vraiment à fond dans son jogging ! ... Il retire ce qu'il vient de dire. C'est un putain de voleur à l'arrachée ! Quoiqu'il peut en profiter aussi pour entretenir sa forme, il n'y a pas de raison. Mais ce n'est sans doute pas le problème. Le voleur passe juste devant Sky avec son butin et Sky ordonne. 

-Hé toi là ! Arrête-toi ! 
Bien sûr, le voleur n'y a pas prêté attention et a continué sa course. Sky a sa poursuite. Le bougre, il court vite ! Il n'empêche que Sky arrive tout de même à le rattraper, guère grâce à son endurance, le mérite revient à ses grandes jambes. Il agrippe l'épaule du voleur par son épaule et s'apprête à lui faire un spinning kick, c'est un mouvement provenant du Taekwondo et cela fait très mal pour qui se la prend, enfin si c'est bien exécuté, mais il s'arrête dans son geste. Ce n'est plus lui. Il n'est plus comme ça. Il ne frappe pas. Tout ce qu'il désire, c'est rendre son dû à son propriétaire. C'est tout. Il reprend juste le butin du jeune homme et le laisse partir. Parce que ce gamin, ça aurait pu être lui dans une autre vie. Parce qu'il se voit dans ce voleur. Si lui, lui qui était pareil autrefois ne lui laisse pas de seconde chance, qui le fera ? Alors il le laisse partir sans le neutraliser. T'façon, il déteste les flics bien plus que les délinquants donc le choix est vite fait. 

C'est en trottinant doucement, vraiment épuisé cette fois, qu'il tend l'objet pris à l'homme qu'il avait vu quand Sky était assis sur le banc.  

-~ M'sieur. J'crois~ que~ que c'est à vous ça
Non, il ne bégaie pas. Il reprend juste son souffle.
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Connor Lewis
MEMBRE en dynamite - j'suis d'la bombe
Connor Lewis

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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptySam 7 Jan - 21:58

Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste

feat. Connor

feat. Sky

Il n’y avait rien de mieux qu’une bonne séance de sport pour essayer de remettre mes idées au clair. Même si j’avais remercié l’honnêteté de Lean sur le coup par rapport à sa réelle relation avec Benjamin, une partie de moi réalisait que j’aurais probablement aimé ne rien savoir. Des doutes inutiles prenaient place à tour de rôle dans mon esprit. D’un côté, je me disais qu’elle voulait avoir simplement l’esprit clair, après tout une simple dispute avec Benjamin pourrait emmener facilement à mes oreilles le fait qu’elle ait déjà couché avec lui. Mais d’un autre côté, je me demandais si elle m’avait dit ça pour essayer de se convaincre que c’était réellement bel et bien fini avec son patron. Le fait qu’elle l’avait « autant dans la peau » comme elle l’avait dit me faisait beaucoup plus peur que je ne l’aurais pensé. Je me rends compte que j’ai bien été aveugle dès ma première rencontre avec l’avocat. Il n’y a nul doute que s’il défend un meurtrier un jour, ce n’est certainement pas son expression faciale qui va trahir la culpabilité de son client. Pour tout dire, j’avais l’impression que Lean l’agaçait plus que d’autres choses et je n’aurais jamais présagé qu’il pouvait avoir un quelconque réel intérêt envers ma fiancée. Il fallait croire qu’entre l’amour et la haine la ligne était parfois plutôt mince. Un aspect que je n’avais jamais réellement expérimenté bien que j’étais à l’aube de la quarantaine, j’étais du genre plutôt compatissant et il en fallait beaucoup pour me déranger réellement. Disons que ma liste d’ennemi était très courte. Mon application d’entrainement m’indique dans mes écouteurs que j’en suis déjà à 10 kilomètre de courses et je réalise que j’ai tellement été perdu dans mes pensées que je n’ai même pas porter attention aux dernières notifications de mon avancement. J’aperçois un abreuvoir et j’y cours pour prendre une gorgée. Je reprends mon souffle tout en épongeant mon front avec mon avant-bras pour essayer d’enlever un peu de sueur.

Je finis ensuite par prendre place sur un banc, complètement dubitatif face à la suite des choses. Autant que je me demande si je poursuis mon entrainement pour courir l’équivalent d’un demi marathon autant je me demande si je vais réellement dans la bonne direction avec Lean. Je ne suis pas du genre jaloux et il faut dire qu’avec l’hôpital j’ai été habitué aux relations diverses entre les collègues de travail. Quand on est confiné toujours avec les mêmes personnes, il est plutôt facile de s’adonner à ce genre de pratique, c’était comme ça que ça l’avait commencé après tout avec Lyra. Lean est une femme honnête et authentique, je crois en sa fidélité si jamais on se marie. Par contre, la vraie vérité c’est que je n’arrive pas à comprendre comment elle peut être attiré par un homme comme Benjamin alors qu’elle semble également attirée par moi. J’ai l’impression d’être à des extrêmes complètement opposés avec lui. Il n’y a qu’à voir sa maison et ses voitures pour comprendre déjà la différence, alors que je suis assez simple, il semble beaucoup plus matérialiste que moi. Alors que je suis assez chaleureux, je l’ai trouvé hautain et froid tout le long de notre rencontre. Il n’y avait que sa fille Emily qui semblait être en mesure de lui faire afficher de réelles émotions sur le visage. Suis-je un homme trop bienveillant pour Lean ? Se lassera-t-elle de ma volonté de toujours vouloir aider mon prochain ? C’est à ce moment-là qu’un homme vole mon portefeuille que j’ai déposé sur le banc en m’assoyant, si je ne le vois pas à cause que mes yeux fixes le vide à la recherche du moindre éclaircissement, ma musique d’entrainement qui bat son plein dans mes oreilles n’aide certainement pas à l’entendre à mes côtés. Je sors finalement de mes pensées quand un jeune homme arrive devant moi, j’ai à peine le temps d’enlever un écouteur qu’il arrive déjà au bout de sa phrase. Je fronce les sourcils. Mais qu’est-ce qui est à moi ? Je vois alors dans ses mains mon portefeuille et j’ai une petite mine surprise.

-Oh ! Merci infiniment.

Je prends l’objet et je regarde par précaution l’intérieur, il n’y a plus de doute quand je vois cette vieille photo de moi et Abuela en Afrique dans la petite poche que c’est bien mon portefeuille. Un sourire franc s’affiche sur mon visage à la vue de cette image et je regarde le jeune homme.

-Tu me sauves bien des ennuis ! Sincèrement merci, je te donnerai bien un billet de 20 dollar pour te remercier, mais apparemment je n’épargne pas à cette mode de ne plus avoir d’argent comptant sur moi…

Je songe un instant parce que je souhaite vraiment le remercier, non seulement ça l’aurait été un bordel de refaire toutes mes cartes, mais j’ai de beaux souvenirs dans mon portefeuille que j’aurais été peiné de perdre. Je vois alors sa tenue de sport et j’ai une idée.

-Tu veux une limonade ? J’ai croisé un kiosque pas très loin, avec toute cette chaleur ça pourrait être rafraichissant et puis après un gros entrainement rien de mieux qu’un peu de sucre.




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Sky Winters
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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyMer 18 Jan - 23:25

-De rien... 

Pff, tout cela pourquoi ? Une perte de temps. Je ne suis guère très bienveillant de nature, sauf à quelques exceptions près. Je préfère tout de même savoir ce que j'ai a à gagner, si ce n'est une bonne conscience. Et encore, même cela, c'est bien impossible pour moi d'être en paix avec ma voix intérieure. Je me dit "A quoi bon ?", même si quelqu'un me pardonnait, expiés tous mes péchés, je ne pourrais l'accepter... Ce n'est pas aux autres que je dois me faire pardonner, plutôt de moi-même. Mais ce serait trop demander. Si j'ai donné mon âme au diable, autant me contenter de la musique. J'ai parfois l'impression qu'il ne me reste que cela mais ce serait mentir. J'ai ma famille, mes amis, mais par moment, je me sens infiniment seul. Car il manque une présence. Quelqu'un qui n'est plus mais qui, un jour, a été. A été une personne qui comptait pour moi. Peut-être que c'est parce que je n'ai jamais accepté sa mort que je ne peux me pardonner ? Comment survivre à un fantôme ? En dix ans, je n'ai toujours pas fait mon deuil. Pathétique. Depuis quand je suis si sentimentaliste ? Je défends les droits des femmes, des personnes victimes féminines ou masculines de violence conjugale, je prône l'égalité homme-femme. C'est bien beau tout cela, mais concrètement, la pratique, c'est pas encore ça. J'veux dire que quitter une femme après avoir eu un rapport sexuel avec, en mettant un bout de papier sur la table de chevet, pour ne pas à avoir à lui donner mon numéro de téléphone, afin de lui expliquer "C'était cool, à plus" sans aucune considération, y'a mieux. Et le pire est sans doute que je le sais. Je ne veux pas lui faire de fausse idée. Je ne veux pas aimer. J'ai peur de l'amour. Je n'ai connu qu'un amour vil, malsain, un amour qui n'en était pas vraiment un mais j'ai appris à l'associer à cela. Et si je perpétuais la tragédie familiale mais que ce serait moi le bourreau ? Cela ne me dérange pas d'être le bourreau des cœurs des femmes mais je ne supporterai pas d'être le bourreau d'une femme... Ces premières s'en remettront, que cela elles ou leur égo, mais cette dernière, je n'en suis pas si sûr. Je me refuse d'entrer dans ce cercle vicieux, et si pour cela, je dois jouer au connard avec toutes les meufs du monde que je rencontre, ainsi soit-il, il le fera. C'est con hein ? Non mais parce que j'avais réussi à dépasser cela, cette appréhension que j'avais envers l'amour, envers ma manière de l'exprimer. Malgré cela, je l'ai quitté. Partant sans me retourner, sans aucune explication si ce n'est "Je te quitte". Après une année de relation tout de même... Ce qui est un événement rare ! Pourtant si j'en suis arrivé là, ce n'est pas par peur de l'engagement. C'est qu'elle et moi, c'était impossible. Et mes anciens instincts sont revenus, draguer, flirter, s'aimer la nuit, se séparer comme si de rien était le jour. C'est par peur qu'avec une autre, mes pires instincts se révèlent. C'est dans mes gênes après tout. Donc juste une seule nuit pour aimer les femmes. Une seule nuit pour vivre l'éternité... C'est assez short mais y'a moyen. 

L'homme observe une photo. Une simple photo qui le relie à un moment de sa vie. Je ne devrais pas mais j'avoue que je le jalouse un peu de pouvoir s'accrocher à cela, à du concret. Moi, il ne me reste que mes souvenirs; déformés, rêvés, cauchemardeux, flous. J'en ai oublié jusqu'à ses yeux, ses contours, sa beauté. Et son sourire. Il a oublié tout oublié d'elle. Et au fond, il a peur de s'en souvenir à nouveau, peur de se rappeler ce qu'il avait d'elle autrefois. Elle, Aurore. Sa mère, il n'aime plus trop la nommer ainsi, sa mère adoptive a été une vraie maman avec lui, qu'ils se refusent de choisir entre les deux. Donc ils les prénomment par leur prénom. 
-Pas la peine. Je n'ai pas fait cela pour de l'argent. C'était juste... Un réflexe, je suppose. 
J'ai l'air de ressembler à quoi ? Un gamin de 15 ans ? PFf. L'abus sérieux. Je suis un chanteur connu, pas par ce monsieur apparemment, et il me propose 20 balles ? J'ai l'air de faire l’aumône ? Je gagne sans doute mieux ma vie que lui, je me sentirais assez mal de l'appauvrir alors que je n'ai aucun soucis à me faire par rapport à l'argent. Bon, allez, on va dire qu'il voulait bien faire... 
Il se fout de ma gueule ? Une limonade ? Une boisson sucrée engendre le besoin de sucré. Tout le monde sait cela. Je ne prends pas cela. Je prends juste de l'eau près des fontaines à eau du parc, étant donné qu'il y a pas mal de sportif, cela a été installé... Je trouve cela stupide de boire des sodas, jus et tout autre boisson contenant des sucres, après le sport. Etant donné que le sucre est rapide, il vaut mieux en boire avant. Mais en soit, si cela permet au m'sieur de me remercier et de passer à autre chose. Non mais parce que les harceleurs, ça va une fois, mais quand tu t'en coltines tous les jours... Que cela soit des "J'veux t'épouser" ou "J'veux te buter" franchement, c'en est devenu du pareil au même en fin de compte. Donc je vais accepter et fin de l'histoire, il sera content, j'aurai fait une bonne action et puis voilà.
-Pourquoi pas.
Je ne compte pas le boire, c'est certain. Trop de sucre, c'en est écœurant. Bah pour me justifier face à ce futur manque de politesse, je me dis qu'une limonade, c'est moins cher que 20 dollars donc ça va, il risque pas de se ruiner pour moi.

-Mais puis-je connaître l'identité de celui qui va m'offrir une boisson ? Histoire d'avoir un nom pour porter plainte si c'est empoisonné.   
J'étais à la fois mi-sérieux, mi blagueur. 

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Connor Lewis
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Connor Lewis

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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyVen 20 Jan - 23:19

Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste

feat. Connor

feat. Sky

Comment suis-je supposé me comporter avec un étranger qui vient littéralement de me sauver bien des soucis ? Ce genre de situation ne m’est pas arrivé souvent et encore moins dans une grosse ville comme New York. J’ai encore tellement de misère à m’habituer à ce climat si égocentrique. Si on s’empilait presque dans les autobus en Afrique, ici les gens hors heure de pointe font tout pour être le plus loin possible d’un être humain quitte à rester debout pendant tout le trajet. Le manque d’humanité est quelque chose dont je m’ennuie énormément. J’ai toujours été proche des gens et mon esprit curieux aime bien discuter, partager. Donc sans trop savoir pourquoi, je lui dis que j’aurais bien aimé lui donner de l’argent alors qu’au fond même moi je n’aurais jamais posé un tel geste pour le moindre billet. Toutefois, j’ai l’impression que les gens comme moi se font de plus en plus rare et j’essaie de me réadapter à cette société que j’ai quitté depuis bien longtemps. J’ai un sourire quand il me dit qu’il n’a pas fait ça pour l’argent, prétextant que c’était un réflexe. En ce petit moment, j’ai encore un peu foi en l’humanité et en nos jeunes. Après tout il aurait très bien pu simplement un vidéo du voleur pour avoir des vues sur sa chaîne TikTok. Apparemment, c’est l’une des nouvelles modes du moins c’est ce que la fille d’Haley m’a appris. Elle m’a même dit que j’étais vieux parce que je n’avais qu’un compte Facebook. Mais pourquoi aurais-je réellement besoin d’un compte Instagram ? Je n’aime pas m’afficher et encore moins rajouter des filtres à des photos pour faire croire que la réalité est encore plus jolie. C’est déjà beau que je sois sur un réseau en réalité.

-Merci encore beaucoup, je ne crois pas qu’il y aurait grand monde qui aurait fait la même chose que toi.

Même si j’en aurais long à dire sur la question, je décide d’en arrêter là parce que je ne veux pas l’emmerder surtout. Si j’adore parler des débats de la société, je sais très bien que ce n’est pas pareille pour le commun des mortels. Sans trop savoir pourquoi, j’ai ce besoin viscéral de lui offrir quelque chose parce que je suis vraiment surpris de cette bonne action. Et la première idée qui me vient en tête c’est une limonade, une idée qui n’est pas forcément géniale en soit, mais disons qu’il n’y a pas de milliers de choix dans Central Park. Mine de rien, ce parc est gigantesque et cela fait tellement longtemps que je cours que je ne pourrais même pas affirmer qu’il y a même un Starbuck dans un rayon de moins de trente minutes d’où je suis en ce moment. Il accepte avec un « pourquoi pas » et j’avoue ne pas être en mesure de pouvoir dire s’il est enthousiaste ou non par l’idée, mais je ne cherche pas plus loin et nous commençons à marcher vers le petit kiosque. Il me demande alors quel est mon nom et sa blague sur le fait que je pourrais l’empoisonner m’arrache un sourire facilement. La popularité de la téléréalité dont je fais parti avec Lean commence à se faire sentir et ça fait du bien d’être encore en mode incognito avec des gens. Je ne crois pas qu’un jour je m’habituerai réellement à ce qu’on me reconnaisse et que j’entende des gens à la table d’à côté au restaurant se demander si je suis bien le Connor de Love is Blind. Toutefois, j’ai grand espoir qu’ils m’oublieront bien de sitôt. Après tout, il y a tellement d’émissions qui sort sur Netflix que notre charmant couple vedette sera bientôt remplacer par un autre beaucoup plus intéressant.

-Ne t’inquiètes pas avec ça, il y a beaucoup trop de gens dans Central Park pour que j’essaie quelconque tentative de meurtre. Je suis quand même plus intelligent que ça. Je m’appelle Connor et toi c’est quoi ton nom ?

Je ris légèrement à mon tour. Avec mon doctorat de médecine en poche, je pourrais être vraiment plus créatif qu’un empoisonnement cela est évident. Nous arrivons finalement au kiosque et je nous commande les deux limonades qui arrive presque aussitôt que j’ai prononcé le mot « limonade. » Ils sont définitivement habitués à servir un public de masse avec la popularité du parc. Je tends la boisson à mon sauveur de la journée et presque instantanément je remarque qu’il grimace bien légèrement. Pour tout dire le mouvement de ses lèvres est à peine perceptible, mais mon œil d’expert le remarque instantanément. Puis ça se confirme à la façon qu’il pose sa main sur la boisson, je ne peux que constater que cette dernière lui fait mal. Et s’il a autant maitriser son expression faciale, je doute que la blessure n’est pas forcément récente.

-Tu t’es fait mal au bras en t’entrainant ?

J’ai l’habitude des vielles blessures, je ne sais pas le nombre que j’ai soigné dans mes voyages humanitaires. Je sais également que certaines peuvent avoir été causé par certaines situations que des gens ne veulent pas nécessairement parler. J’ai donc l’habitude d’être prudent dans ma façon de parler avec les gens, la dernière chose que je veux c’est qu’ils se referment et m’empêchent de les aider. Je sais donc que ce garçon s’entraine, il est très facile de penser qu’il peut bien s’être blesser alors qu’il a poussé un peu trop son corps ou a fait une chute. Je crois que ça n’évoque aucun soupçon de sa part que je parle de cette possibilité. Néanmoins, je vois quand même la surprise dans ses pupilles et je me rappelle que contrairement aux africains que je soignais. Il est loin de se douter que je suis médecin.

-Désolé, une petite déformation professionnelle de mon côté. Je suis médecin, disons que j’ai l’œil pour ce genre de trucs. dis-je en haussant les épaules.

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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptySam 21 Jan - 21:05

Je roule des yeux quand il m'offre un sourire parce que je n'ai pas fait cela pour l'argent. Je ne peux m'empêcher de rouler des yeux. Ce n'est pas pour lui que je l'ai fait. Ce n'est même pas pour moi. J'avoue que je ne sais pas trop pourquoi j'ai réagi ainsi, pourquoi j'ai aidé ce monsieur. Il a pas l'air méchant mais j'ai cette tendance systématique à me méfier des hommes. Ce n'est pas tant que les femmes ne sont pas à craindre, c'est juste qu'autrefois, un homme m'a blessé et une femme m'a réparé du mieux qu'elle a pu. Mais je crois bien qu'au fond, j'étais juste trop cassé pour que mes morceaux puissent être réparés. Je suis convaincu que si les rôles avaient été inversé, je me montrerai plus agréable auprès de la gente masculine. Ma paranoïa s'est calmé, bien que toujours présente, il n'en reste qu'elle est toujours là. Quelque part. Au moins, j'arrive à ne plus agresser chaque homme que je croise. J'avais cette tendance automatique à les chercher, les provoquer. Comme pour leur dire "Prouve-moi, prouve-moi que tous les hommes ne sont pas comme l'Autre" mais j'avoue, ces hommes que je provoquais, je ne les choisissais pas au hasard. Je choisissais ceux qui sont impulsifs pour confirmer ma croyance qui est "Tous les hommes sont des connards, colériques, impulsifs". Et non, je ne fais pas exceptions. Plus je me battais, et plus ma croyance se renforçait. C'était un cercle vicieux. Parce que j'aimais cela. J'aimais me battre, j'aimais croire que tous avait souffert comme moi par des pères indignes. Que je n'étais pas seul. Que c'était presque la norme. Ouais, j'étais égoïste. Je le suis encore, je ne peux le nier. Quand un homme se montrait mature, calme, posé, qu'il ne cédait pas à mes paroles blessantes, j'étais énervé. Parce que dans mon monde, il ne pouvait y avoir d'exception. Alors je les poussais à bout. Je voulais me convaincre que ouais, il fait genre mais il est pas mieux que les autres. Jusqu'à ce que je commette l'irréparable. Après cela, j'ai arrêté l'école, j'ai arrêté tout. Je voulais que tout s'arrête. Parce que je comprenais que dans l'histoire, il n'y avait qu'un seul connard et que c'était moi. Je me demandais si l'héritage de mon père ? Ce titre. Cet insulte. Si c'était immuable. Si je pouvais changer cela. C'est en pensant à mon carnet de note, où j'écrivais des paroles. Juste des paroles que je rêvais, que je pensais, que je disais. Et j'ai écrit de sorte que cela fasse un refrain, puis j'ai enchaîné avec des paroles. Je ne serai peut-être pas le dernier connard, mais elle, elle sera la dernière victime. Pour que tu sois la dernière. C'était ma motivation. Je devais changer. Je devais apporter ma contribution, j'en avais tellement besoin. Je le devais parce que je ne me reconnaissais plus. Je n'aimais pas l'image que renvoyait mon miroir. Elle ressemblait trop à son reflet à lui. Tss. Je sais pas si j'ai accompli grand chose mais je me sens un peu plus en paix avec moi-même. C'est déjà un grand accomplissement. Pour toute réponse, je lui offre un haussement d'épaules nonchalants. Puis voilà qu'il m'explique qu'il ne m'empoisonnera pas. Voilà qui est rassurant. Mais vraiment, il parle trop. Allez, qu'il me file vite la limonade qu'on en finisse. Je vois même pas pourquoi il insiste autant pour m'offrir un truc, j'veux dire que je risque pas de le recroiser d'aussitôt donc ce sera pas gênant. Et pis vraiment, j'attendais rien de lui. Bah peut-être un "Merci", okay et un sourire, ouais peut-être, mais c'était tout. Je veux rien de lui. Bah, il a l'air d'y tenir... Pff. 

-Coupable jusqu'à preuve du contraire. 
Fis-je avec un petit sourire facétieux. Vraiment, mon max pour ne pas le provoquer. Surtout qu'il m'a l'air trop benêt pour s'en offusquer. Le genre de gars que j'aime pas en vrai. Mais soit, encore une dizaine de minutes et j'aurais déjà oublié son existence. 

-Sky. 
Ouais, c'est peut-être légèrement violent. Mais j'y peux rien, c'est juste que... Je sais pas. Il m'a pas l'air méchant en plus mais c'est un automatisme. Je suis pas très bavard avec ceux que je rencontre. Bien que je n'ai aucun problème avec les demoiselles... Ouais, discrimination et alors ? Et pis, j'ai essayé de calmer mon irritation avec cette blague mais j'aurai pas dû. A part le faire parler, cela ne m'a rien apporté. Pff. 

Il me tend la limonade et je la prends, sans faire attention, avec ma main bandée. Bien qu'on ne puisse pas voir le bandage grâce à mes mitaines en cuir. J'en ai sur les deux mains justement pour que cela ne soit pas suspect. Cela rappelle mes baskets noirs. Et pis ça fait très rock and roll, non ? Mais voilà que je la prends et je ne m'attendais pas à la douleur fulgurante qui traverse ma main. Je grimace, imperceptible, car cette douleur, je la connais. Je l'ai embrasé depuis que je suis gamin, j'ai l'habitude. Mais étant donné que je ne m'y attendais pas, mon visage m'a trahi. J'ai serré mes dents tellement fort, mon nez s'est plissé. Cela n'a même pas duré plus d'une seconde. 
-Merci beaucoup. 
Ma voix, j'arrive à la contrôler. Elle ne tremble pas, elle n'a changé de la dernière, et tout en lui parlant, je bouge ma main blessée comme si de rien était malgré la souffrance qu'elle me provoque, sans laisser la moindre expression de douleur venir s'immiscer sur mon visage. Je l'ai dit. J'ai l'habitude. Je secoue la paille avec mon autre main, attendant avant de boire. J'en ai pas vraiment envie. Mais si je le lâche comme ça, ça ferait suspect non ? PFf. Mon débat interne est interrompu par Connor. Qu'est-ce qu'il me veut encore ? Il m'a offert une limonade, c'est bon là.

Je tressaille un peu à sa demande. Comment a-t-il su ? Je fronce des sourcils et lui ment sciemment. 
-Ouais. Mais en quoi ça te regarde ?  
Je sais que cela fait vraiment suspect de prendre la mouche pour une question aussi anodine mais je sais pas. Je me renferme un peu plus, je m'éloigne de quelques pas de Connor, méfiant. Je ressemble à un animal blessé mais agressif de part cette blessure. Je suis toujours agressif, évasif, quand il s'agit de la moindre information demandée sur mon passé, encore plus quand cela provient d'un inconnu. Ma blessure à la main en est une. J'aime pas ça. J'ai l'impression que je viens juste de me livrer à lui, qu'il sait. Je déteste cette sensation. 

Ha, ceci explique cela. Un doc. Pff. La seule personne pour qui je fais une bonne action est un putain de doc. C'est quoi ce manque de peau ? Je déteste les médecins. Oui, les policiers aussi. Les médecins et les policiers. Je rassure, j'ai rien contre les pompiers. Je pourrais au moins être sauvé si ma maison brûle. Par contre, plutôt rester enfermer avec un fou furieux qui pointe son flingue sur moi qu'être aidé par un flic ! Plutôt me vider de mon sang que d'être sauvé par un docteur ! Mon aversion pour cet homme s'amplifie. 

-Je déteste les médecins. 
Dis-je en chuchotant, en le regardant méchamment. Qu'il l'ait entendu ou pas, je m'en fous ! Je serre mon poing et je sens, en plus de la douleur, tout le liquide se déverser sur ma main. Putain, j'ai écrasé ma limonade. Bah au moins, ça règle ce problème, relativisons. Il y a une poubelle près de moi, je lance ce qu'il reste de ma limande dedans. Criant dans ma tête "GAAAOOOL". Puis reprend contenance en lui demandant, même si cela ressemble plus à un ordre. 

-Quels genres de trucs au juste ? 
Encore une fois, je suis très agressif. Je suis passé d'un sentiment d'ennui envers lui à celui d'aversion profonde en un mot. Médecin.
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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyLun 23 Jan - 23:12

Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste

feat. Connor

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Le jeune homme a mes côtés semble plutôt dur à suivre. S’il est taquin d’un côté, là il m’offre littéralement son regard de dur à cuire que je ne suis pas certain de comprendre. Est-ce que j’ai dit quelque chose de trop ? Je ne cherche pas réellement à comprendre en réalité, je me dis qu’au fond il peut y avoir des milliers de raisons surtout avec l’énorme différence d’âge que nous avons tous les deux. Ce n’était pas pour rien qu’il y avait normalement des conflits entre les générations, ce n’était pas toujours facile de trouver un juste milieu. Il m’apprend alors qu’il s’appelle Sky de façon assez froide que j’ai l’impression que je le dérange. Pourtant c’est lui qui m’a demandé mon nom en premier, non ? Un petit silence s’installe juste à temps que je commande nos boissons. Alors que je vois qu’il a mal, je lui demande s’il s’est fait mal en s’entrainant et sa réaction est si forte soudainement que déjà je peux rayer de ma tête la possibilité que mon hypothèse soit vraie. Non seulement il a l’air agacé que je lui ait posé la question, mais son corps entier semble en colère simplement à cause de cette petite altercation. Certes, il aurait pu se faire mal en entrainement, mais à la façon que son verre est comprimé j’imagine mal comment ce scénario aurait pu réellement arriver. Son air est plein de défi alors qu’il me demande en quoi ça me regarde. J’hausse les épaules, le regard mi-navré. Il n’y a pas grand-chose qui m’atteint. Avec le temps, j’ai l’habitude de m’être fait une carapace face aux situations difficiles, de rester plutôt zen et neutre.

-Ça me regarde pas du tout, t’as raison.

À ce stade, ça ne me sert à rien d’essayer de défendre la raison qui m’a poussé à parler et de répéter que c’est une simple déformation professionnelle. Son corps entier est fermé à l’idée de me parler et c’est inutile de pousser davantage. Je sais ce que ça va faire, il va simplement utiliser chaque mot de ma défense pour m’attaquer encore plus et nous serons de retour à la case départ. Pas subtile du tout, il marmonne qu’il déteste alors les médecins ce qui explique encore plus sa réaction du moment. Je n’ai décidemment rien pour m’aider dans cette discussion. Je me demande alors si c’est parce qu’il lui ait déjà arrivé quelque chose et qu’il a eu un traumatisme avec l’un d’entre nous. En fait, il y a tellement des milliers de raisons possibles que sans autres informations, il me sera impossible de réellement même bâtir une hypothèse dans ma tête. Comme il n’a que marmonner, je me retiens pour lui dire qu’il n’est pas le seul à détester les médecins. Je ne veux pas rajouter d’huile sur le feu bien que ce soit vrai que j’ai connu plus d’un patient méfiant face à moi. Il jette alors sa limonade dans la poubelle et encore une fois je reste de marbre. En réalité, je me contrefiche bien qu’il l’ait jeté. J’aurais probablement fait la même chose si j’avais reçu autant de liquide sur ma main tout d’un coup. Il me demande alors pour quels genres de trucs j’ai l’œil. Je vois enfin une petite ouverture de discussion avec lui et je sais que c’est ma seule chance. Après tout nous sommes deux inconnus dans un parc il y a peu de chance que nous nous recroisons un jour. J’espère au moins lui faire prendre conscience que si cette blessure ait là depuis longtemps qu’elle ne se rétablira pas probablement tout seul. Mais je dois faire attention au moindre mot que j’utilise pour ne pas le faire fuir, je ne veux pas qu’il pense que c’est un interrogatoire et qu’il parte en courant dans la direction opposée.

-Je suis médecin sans frontières, donc j’ai fait énormément de voyage humanitaire un peu partout, mais surtout en Afrique. Disons que quand tu ne parles pas la même langue qu’un patient à la longue tu apprends à mieux observer le corps humain pour mieux comprendre ce que peut avoir ton patient. Donc par exemple là, simplement à la façon dont tu as tenu ton gobelet et grimacé, j’ai tout de suite compris que tu avais mal. Mais c’est normal quand on s’entraine, on pousse parfois notre corps trop loin. À ton âge, je crois que ça va se rétablir vite. Mais il y a beaucoup trop de gens de mon âge qui tolère la douleur en croyant que ça va passer, mais c’est loin d’être le cas bien souvent.  

J’évite de donner plus de détails bien que j’en meurs d’envie parce que j’ai espoir qu’il me posera peut-être plus de questions.
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Sky Winters
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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyVen 27 Jan - 20:24

Qu'est-ce que~ ? Il se fout de ma gueule ? C'est quoi que cette réponse ! Pourquoi il s'énerve pas, ce benêt ?! J'aurai l'air de quoi, moi, si je m'en prends à quelqu'un de si poli avec moi alors que je suis des plus désagréables ? Bon j'ai l'habitude de jouer le mauvais rôle mais... ha non, je m'en fout, c'est vrai. 

-Bravo, tu as un minimum de bon sens. Tu veux une médaille pour ça peut-être ? 
Rho putain, je ressemble vraiment à un gamin à réagir de cette manière. C'est plus fort que moi. Le savoir si posé me rend si... En colère. Je lui envie son sang froid et j'ai une très forte envie de me claquer la tête contre un mur, vraiment. Je pensais avoir changé, être au dessus de tout cela maintenant. Je pensais être devenu quelqu'un de différent, un homme et pas un adolescent. Peut-être n'est-ce pas le cas en fin de compte. Enfin si, j'étais devenu moins à cran, moins dans la confrontation. J'en suis sûr. Mais depuis ma rupture avec... Elle, je suis beaucoup plus sur les nerfs, plongeant dans l'abîme profonde et sans fin de mes cauchemars. De ce que j'ai tant essayé d'oublier, mon instinct primaire, mes travers. J'avais peur de redevenir le Sky de 16 ans, en colère contre le monde, haineux et hargneux de cette injustice. Et ouais bordel, ma vie est injuste ! Mais je ne suis plus un enfant, je ne peux pas pleurnicher et faire ma putain de crise. Bien que j'aurais aimé la faire, je n'en a jamais eu l'occasion. Après tout, un homme ne pleure pas. Pourquoi est-ce que mon cerveau étriqué est en accord avec ses paroles ? Pourquoi l'avoir appliqué à mes yeux ? Leur empêchant de verser la moindre larme... Je n'ai jamais pu pleurer ma mère... J'étais en taule quand elle a été enterré ! Si je l'avais vu une deuxième fois, morte, aurais-je pu pleurer cette fois ? Ou me serais-je déchaîné comme cette fois-là ? Je crois que je ne veux pas savoir la réponse, pas envie. Non, non et non ! Je veux pas. Je ne veux pas entendre la réponse, et si cette dernière me déplaît ? T'façon, je ne le saurai jamais. Cela ne sert à rien de se casser la tête avec des bêtises pareilles. 

Hum... J'aurai peut-être pas dû déverser tout le liquide de ma boisson sur ma mitaine en cuir. Cela colle maintenant maintenant, et je sens la limonade imprégner mes bandages. Va falloir les refaire. Quelle perte de temps. C'est alors que je lui pose une question, pour détourner mon attention de ce truc collant qui me provoque un frisson. 

Étonnant mais vrai, il ne m'envoie pas balader. Au contraire, il répond poliment à ma question. Bah bordel, quel sang froid. Ou peut-être victime, j'en sais rien. C'est vrai qu'il a vraiment l'air d'une victime. Ou alors, il a pas de temps à perdre avec un sale mioche comme moi. Va savoir, je suis pas dans sa tête. 

Je faisais semblant de ne pas m'intéresser à ce qu'il disait, mais au fond, j'avoue que c'était intéressant. Il y a bien une chose qui a trahi mon écoute active, le fait que j'ai roulé des yeux devant son j'ai tout de suite compris que tu avais mal. Bien joué, Sherlock, pfff. Crétin.  

-Quel héros tu fais. 
Fis-je avec un rictus moqueur et un sarcasme évident. Tsk. Qu'est-ce qu'il casse les pieds ce gars. 

-Ouais, c'est des trucs qui arrivent quand on s’entraîne. Ce sont les risques du sport. 
Cette fois, j'étais amer. Parce que ma blessure ne provient guère d'un entraînement. Mais ce serait bâtard pour moi de lui remettre la faute dessus, après tout, c'est moi qui l'ait dit, non ? Bah, je le déteste déjà, un peu de haine en plus ou en moins, il ne verra pas la différence. Je me moque par une exclamation à la fois de consternation et de moquerie au moment où il me dit que ça va vite se rétablir. Ce qui lui vaut d'ailleurs un autre regard noir. Qu'il arrête de parler sans savoir. Je croyais qu'il allait dire un truc intéressant, moi. Je me rends compte d'ailleurs qu'il ne serait pas en train de me faire un putain de cours de prévention ?! Tsk. 

-Hum hum ouais, cool. Intéressant. 
Est-ce que je me foutrais pas un peu de sa gueule ? Naaaaaan. Juste un peu. 

Puis, frustré, je tape le sol avec mon pied dans un rythme régulier, cela me détend mais trahi mon insatisfaction. J'aimerais bien lui poser une question mais... J'aurai l'air suspect. Je croise donc les bras, et j'attends comme ça un petit moment, puis après un soupire et avoir mis mes mains dans mes poches, avec une mine renfrognée, je me résigne à demander -la curiosité me tuera-, en regardant le sol et faisant glisser mon pied sur le sol, ce qui provoque un petit bruit de grattage. 

-Heu... Dis Doc, j'ai un ami à moi qui se demandait... 
Inutile d'être Sherlock pour comprendre que cet ami, bah c'est moi. 

-Qui s'est heu... Blessé avant tu vois. Genre y'a 11-12 ans. Et il s'est blessé à la main et à jamais soigné sa blessure. Parce que heuu... Il pouvait pas voir de médecin. C'est con hein. Bref, c'est grave tu crois ? 
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Connor Lewis
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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyMar 31 Jan - 22:07

Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste

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feat. Sky

Sky m’offre cette attitude passive-agressive. S’il croit qu’il va m’atteindre d’une quelconque manière avec ses phrases, il se trompe amèrement. Ma patience est légendaire et je suis certain que j’ai côtoyer bien plus pire que lui dans ma vie. La preuve déjà s’il n’avait pas une once de bienveillance dans le sang, il ne m’aurait jamais rapporté mon portefeuille. Il aurait couru après le voleur pour lui revoler le portefeuille et le garder pour lui si ça se trouve. Alors qu’il me demande si je veux une médaille, je ne dis rien. Je n’ai même pas un petit sourire en coin à sa phrase, mon visage reste de marbre parce que ça ne sert à rien d’en rajouter. S’il voit que ça me dérange, il continuera encore plus dans cette direction et pire s’il voit que je ris de lui ça se retournera sans aucun doute contre moi. Je lui explique alors quel genre de trucs dont j’ai l’œil et déjà il se moque de moi en me traitant d’héro sur un ton sarcastique. Le contraire aurait été surprenant surtout que je sais qu’il déteste les médecins à la base. Et je suis prêt à parier qu’en ce moment, il aurait préféré tomber sur un médecin capitaliste et snob. C’est plus facile de détester foncièrement quelqu’un quand ses valeurs personnelles sont à l’extrême opposés des nôtres. Je sais que mon métier est considérer comme de l’aide humanitaire et que je passe pour les bonnes personnes normalement, mais au fond mes motivations vont bien au-delà de tout ça. J’adore voyager, découvrir de nouvelles cultures et je suis beaucoup plus heureux à soigner un patient en pleine savane que dans le plus bloc opératoire de New York. Il répète alors les paroles que j’ai dit et cette fois c’est difficile de ne pas lâcher un rire de mon côté. Ce petit n’est pas dupe, il voit très clair dans mon jeu depuis le début. Il faut dire que je n’ai pas forcément voulu le cacher, mais je préfère tout de même avancer progressivement avec lui. Après tout, il semble être une vraie bombe à retardement prêt à éclater à tout moment. Son non-verbal est tout de même hallucinant, je le vois frapper le sol de son pied et j’aimerais avoir ce pouvoir de lire les pensées des gens. Il me pose finalement une question sur son soi-disant « ami » qui semble étrangement avoir exactement le même problème que lui. Aussitôt je me demande si c’est simplement par fierté qu’il se cache derrière cette identité fictive qui de toute évidence est bidon et il sait très bien que je le sais. Ou pire, il a tellement vécu une atrocité dans sa vie qu’il a besoin de se réfugier de façon inconsciente derrière ses paroles pour se détacher le plus possible de ses propres sentiments. Au fond de moi, j’espère que c’est de la simple fierté, mais j’ai l’impression que la seconde option est plus plausible et ça me chamboule bien plus que je ne le voudrais. Il est si jeune, à cet âge, le seul drame que j’avais vécu probablement c’était le divorce de mes parents qui s’était en soit plutôt bien déroulé. Je ne comprendrais jamais pourquoi la vie était capable de s’acharner sur des enfants.

-Ce n’est pas con du tout, ça arrive souvent ce genre de trucs. C’est difficile à dire rapidement, avec un peu de chance ton ami peut n’avoir qu’une simple foulure et ça se replace en deux minutes ce truc. Même pas besoin d’un médecin pour ça, il y a certains professionnels qui sont spécialisés là-dedans souvent ceux justement qui suivent les sportifs.

Je prends une gorgée de ma limonade pour ne pas trop le bombarder d’informations et lui laisser le temps d’assimiler tout ce que je suis en train de lui dire.

-Sinon, dans les cas plus graves, il pourrait y avoir une cassure dans l’un des os. Dans ce cas-là, sans une petite chirurgie ton ami va continuer de souffrir bien longtemps inutilement et pour le savoir, ça prendra à coup sur une radiographie du bras. Ce n’est pas forcément une grosse intervention, ça prend un peu de réadaptation, mais ça se rétablit vite. Bref, si j’étais dans cette situation je commencerais par aller voir un thérapeute sportif. Ils sont plutôt sympas et c’est pas mal moins chiant que d’attendre dans une clinique médicale.

Bien entendu j’aurais pu lui proposer de regarder rapidement son bras à l’instant, mais je sens que ce lien de confiance n’est toujours pas entre nous et c’est inutile de faire un geste qui le fera s’enfuir de plus belle.

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Sky Winters
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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyDim 5 Fév - 13:19

Qu'est-ce qu'il peut être agaçant. C'est vraiment un salopard. Pourquoi il peut pas simplement se conformer à l'image que j'ai des médecins ? Ce serait tellement plus facile. Pour moi. Pour lui, bah j'en suis pas sûr. Mais ce bâtard veut pas m'épargner et vient ébranler la réalité que je lui renvoie, cette généralité plus que douteuse sur le corps médical ; Qu'ils sont tous des connards ! Malheureusement, j'ai beau le traiter de tous les noms en interne, je sais très bien que c'est quelqu'un de... Cela me répugne à le dire mais il a l'air, -l'air ne fait pas la chanson, il faut se méfier des apparences, personne ne juger un livre à sa couverture- mais ce gars semble... Potable. Pour une raclure de médecin. Ho, j'y peux rien, c'était plus fort que moi, c'était mon max. J'le jure. Pis sa tête de victime me casse quand même les pieds -et pas que- parce que cela fait de moi le bourreau. Bon, ça change pas de d'habitude en vrai. Alors qu'est-ce qui me dérange chez lui ? Qu'il soit pas conforme à ce que j'avais pour ambition pour lui du fait de son métier ? Peut-être. Cela fait de moi un gamin, fermé d'esprit. Aussi. Mais si je le sais, pourquoi je n'arrive pas à faire autrement ? Pourquoi je reste bloqué, pris au piège dans un labyrinthe dont je ne vois pas la sortie, de cette mentalité ? Je sais que je suis fier mais faut pas abuser. Je serre les dents. Frustré de ne pas me comprendre moi-même. Je ne veux pas être celui que les combats choisissent toujours. Car je sais que j'en suis le seul troublé ! Faut regarder la tête de ce con de Doc, impénétrable. Moi, je suis sûr qu'il peut facilement lire en moi. Moi, j'arrive pas à savoir ce qu'il pense. Je peux toujours émettre des hypothèses, mais ce n'est que cela, des hypothèses. Il ne réagit pas, comme une poupée de chiffon qui laisse aller. Chose inconcevable pour moi, je suis dans l'action réaction. J'ai l'impression d'être une bombe à retardement qui va imploser. Comment fait-il pour être le calme alors que je suis une sorte de tempête ? Pas la plus terrible, c'est clair, je suis pas au sommet de mon art. J'ai régressé. Heu... Évolué. Pris en maturité tout ça tout ça. Un peu. Non mais parce que là, j'avoue que c'est pas flagrant. Mais avant, je lui en aurai surement fait un spinning kick -cela consiste à balancer son pied en arrière grossomodo, histoire de bien lui casser le nez avec sympathie et bonne humeur- en rajoutant "Bah c'est cool, t'es un Doc, tu vas pouvoir te soigner toi-même". Heureusement, je suis plus comme ça. Bon, ça ne veut pas dire que je n'y ai pas pensé, voir totalement l'envisager mais je me contente de parler de manière civilisée maintenant. Okay, j'exagère un peu pour le "civilisée". Mais c'est mieux ça que d'agresser physiquement tout ce qui bouge. 

Là, je lui pose une question, non sans m'être moqué juste avant de lui -où serait le plaisir sinon ?- ce qu'il fait, étonnamment. Genre, c'est tout ? Pas de moquerie parce que nous savons tous les deux que cet "ami", c'est moi. Il ne va pas me sortir "Toi, tu as des amis ?". 'Fin, j'en sais rien. Un truc. N'importe quoi. C'était une superbe perche en plus. Pff. Quel gâchis. Après, la réponse m'intéresse quand même. Un peu. Je fronce des sourcils, ne comprenant pas. Cela fait une dizaine d'années que j'ai mal et c'est une simple foulure qui peut se replacer en deux minutes ? 'scuse-moi, mais j'y crois pas trop. Ce n'est pas simplement une foulure. J'en ai déjà eu, et ça ressemble pas à cela. Il a eu son diplôme de médecin dans un Kinder surprise ou quoi ? Comme s'il avait entendu ma pensée, il m'explique ensuite que cela pourrait être une cassure. Hum... 

-Hum...Doc ? Supposons, c'est pas vrai hein, mais supposons que lorsque mon ami s'est blessé, il ne s'est pas blessé lors d'un entrainement. Et qu'il a, heuuu. Cassé plusieurs os sans jamais les soigner, pis que ses os se sont ressoudés comme ça, est-ce que c'est possible de l'aider ? 

Je me sens vraiment con d'utiliser cette excuse de l'ami. Parce que j'ai beau faire genre, je suis reconnaissant au Doc qu'il ne dise rien sur ce que nous savons ne pas être vrai. Je crois juste que je me cache derrière ce... Cette personne imaginaire. Comme un écran de protection, pour ne pas m'exposer à la vérité. Cruelle. Blessante. Douloureuse. Et encore si vive, encrée dans mon corps, comme une brûlure qui ne cesserait de me consumer à petit feu. C'est étrange comme la vérité est dure à accepter. 

-Je te déteste toujours quand même, toi et ceux de ton espèce... Mais merci. 
Bah oui, ce serait bizarre si je ne l'insultais plus. Ce serait suspect. Et il m'a quand même aidé, alors il mérite bien un remerciement. 

Je me dit peut-être parce qu'au fond,
J'ai tellement cru en cette réalité qu'il me renvoyait. 
Qu'elle devenait un peu moins fausse sous mes yeux...
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Connor Lewis
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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyMer 8 Fév - 3:31

Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste

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Pour tout dire, jamais je ne me serais attendu à ce que cette discussion aille si loin que ça avec lui. Sky semblait si méfiant en apparence que je m’attendais vraiment à ce qu’il se ferme après ma première tentative surtout que je ne cachais pas forcément mon plan d’intervention avec lui. Mais somme toute, malgré que ça semble être difficile pour lui de s’ouvrir, il le fait quand même derrière le pseudonyme de son « ami. » Nous savons tous les deux que c’est bidon, mais cette astuce semble fonctionner plus que je ne le pensais avec lui. Ce lien de confiance se tisse peu à peu si bien qu’il me fait des révélations plus brutales que je ne l’aurais pensé. Bien entendu, ce n’est pas le fait qu’il s’est blessé en s’entrainant, c’était une simple porte d’entrée dès le début pour mon intervention et je savais très bien depuis le début que ce n’était pas ça. Non, j’apprends plutôt qu’il aurait eu plusieurs os cassés. Mais qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’une telle chose arrive ? Des tonnes de scénarios se chamboulent dans ma tête tous digne d’un film d’action parce que pour moi il n’y a pas de possibilité que ça soit un petit accident. Ce garçon n’a pas simplement tomber en bas d’un trampoline à ses 14 ans, un parent l’aurait tout de suite emmené à l’hôpital dans le cas de ce genre d’accident. Ça me laisse sous-entendre que ses fractures doivent être l’objet de violence physique et que s’il n’a jamais été à l’hôpital c’est qu’il avait peur de parler. À ce moment précis, j’espère réellement me tromper. Qui sait peut-être qu’il n’a pas accès au réseau de la santé parce qu’il vient de parents immigrés illégalement ? Cette idée me rassurait plus d’une certaine façon et elle est quand même plausible, mais mon niveau de probabilité aurait certainement été plus élevé s’il avait eu le teint basané de la majorité d’entre eux qui traversait la frontière du Mexique pour s’installer illégalement aux États-Unis. C’est sans doute la première fois que j’ai de la misère à garder mon visage le plus neutre de toute la conversation. J’ai beau ne pas savoir exactement ce qui s’est passé pour lui, mais je considère toujours qu’une jeune personne de son âge ne devrait jamais avoir des os cassés mis à part dans la pratique d’un sport. Toutefois, j’ai beaucoup d’années d’expérience derrière la cravate et j’arrive toujours à garder mon calme. J’ai bien l’impression qu’avec son aversion pour les médecins qu’il ne voudrait rien savoir de ma sympathie que j’ai à son égard. S’il a décidé de souffrir en silence depuis tout ce temps c’est qu’il a une profonde blessure psychologique et je ne peux pas me permettre le moindre faux pas maintenant que je suis plus engagé que jamais dans notre discussion.

-C’est certain que oui, la technologie a tellement évolué avec les années en plus. Toutefois, dans cette situation je ne crois pas que le thérapeute sportif sera d’une grande aide et ça serait du temps perdu. Honnêtement, je crois que la seule issue possible pour poser le moindre diagnostic à ce niveau ça sera en effectuant une radiographie. Là le professionnel pourra vraiment avoir l’heure juste et donner le meilleur plan d’intervention pour que la situation s’améliore.

Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire alors qu’il me dit qu’il déteste toujours les gens de moi et mon espèce en me remerciant quand même.

-Il n’y a pas de quoi. Si jamais ton ami a d’autres questions, je peux toujours te donner mon numéro ? Il pourra m’écrire et ça me fera plaisir de lui répondre, par contre il faut qu’il comprenne que je suis encore au niveau de m’adapter aux emojis et selon mes amis je suis très mauvais.

Mes dix ans en Afrique avaient bien raison de moi à ce niveau, je n’étais pas si mauvais, mais disons qu’il y avait encore beaucoup de choses et de significations que je devais savoir. Je n’irai certainement pas lui dire que j’ai été acheté une aubergine à ma fiancée en pensant que c’était un item qu’il manquait à nos courses de la semaine…


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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyVen 10 Fév - 21:18

Il y a des formes de violences qui blessent, d'autres qui tuent. Cela peut paraître étonnant, mais certaines réparent. Mal, mais réparent tout de même. Elles ne sauvent pas. La violence n'est pas sauveuse de vices : Colère, Envie, Luxure... Elle en est souvent la cause. Une sorte de plaidoyer pathétique pour se justifier. La violence est-elle donc une justification pour céder à la tentation ou doit-elle être justifiée pour qu'on puisse user d'elle ? La violence est donc aussi une vertu. Du moins... Presque. Elle serait presque vertueuse si elle ne réparait pas qu'en surface. Cachant l'amas de chair qui se réfugie auprès d'elle. Elle ne prône pas une personne. Elle règne juste en maître en ce monde. Ce n'est pas elle qui s'immisce dans les mœurs, c'est cette dernière qui l’accueille, crédules ou meurtries, dans une société où elle pourra nourrir la rage des uns, la douleur des autres. Elle fait peur. Elle terrorise. Mais pour moi, ce qui est effrayant... C'est son absence. Car la violence ne laisse aucun répit, et ce n'est pas parce qu'elle est m'est invisible qu'elle n'existe plus. Elle vit toujours, je l'ai appelé, je lui ai demandé de me sauver. De sauver les apparences. J'aurai peut-être dû demandé à quelqu'un d'autre. A la paix, à la croyance, à la sérénité, pourquoi elle ? C'est vrai... C'est peut-être celle que j'ai connu le mieux durant mes premières années de vie. Je la trouve étrangement réconfortante. Elle m'a bercée quand nul n'a été capable de le faire à sa place. Elle m'a vu grandir et elle a grandit en moi également. Nous sommes familiers. Me désister d'elle, la laisser s'en aller, ce serait aussi les laisser s'échapper, non ? Ce vestige. Celui d'une famille détruite. La mienne. Ces ruines, c'est bien tout ce qu'il me reste. Mon héritage. Je ne peux m'en défaire. Je m'accroche à elle pour ne pas oublier, pour me souvenir de son visage, de sa beauté, de sa tristesse... Me rappeler de son visage, de sa laideur, de sa colère. Les savoir présent dans l'absence. C'est ce que me procure la violence. Celle subit me rapproche de ma mère, celle offert me confond à mon père. Et je déteste cette ressemblance, je déteste savoir que certains me confondent à lui, je déteste savoir que je suis bien le fils de son père... Et malgré-moi, j'aime cela. 

-Je vois... Dis Doc' ? Pourquoi c'est pas possible de sauver tout le monde hein ?  

Je serre le poing qui me blesse, ma main tremble, je presse mes dents les unes sur les autres. J'ai l'impression de retomber en enfance, à cet épisode tragique mais ce n'est plus le même enfant qui joue, c'est juste un enfant triste, fataliste, mais guère en colère, la haine dans le ventre, la rage dans les tripes. C'est juste un enfant en deuil qui ne comprend pas parce que personne ne lui a jamais expliqué. Parce qu'ils n'ont jamais demandé. Parce qu'il n'a jamais voulu savoir. 

-Tsk. Qu'importe. J'ai assez toléré votre gueule comme ça.  

Je détends tout mon corps qui est bien trop crispé. Je soupire. Je donne l'impression d'être mourant, non ? Je ne suis pas mourant. Et quand bien même je le serai, je ne la crains pas. Je crois que ce qui doit terrifier, c'est la vie. 

-Pff. Ouais, c'est ça. 
Fis-je moqueur. Il a cru quoi ? Que moi -mon ami- avais besoin de me faire soigner ? J'ai la tête d'un blessé ? Bah non, il me semble pas. Si j'ai pu supporter ça pendant une dizaine d'années, je pourrais faire comme si de rien était longtemps encore. Un sourire est si facile à donner malgré les circonstances parce que s'il y a bien quelque chose que mon paternel m'a appris... C'est qu'à force de vivre un mensonge, petit à petit, il finit par devenir vérité à l'insu de tous mais surtout du concerné.  

-T'façon, je déteste les émojis.
Fis-je avec un haussement d'épaules désinvoltes, bien que l'irritation dans ma voix démontre que je dis vrai. 
Ouais, j'avoue que je n'aide pas, mais je ne déteste pas tout non plus. Je veux juste dire... Comment une bête et stupide image pourrait donc révéler l'état de celui qui se trouve derrière l'écran ? Les émotions sont trop complexes pour les simplifier à ce point, c'est très réducteur. Après, je ne saute pas -souvent- sur les gens qui le font. Je tolère -plus ou moins- quand même. Parfois je le fais également mais c'est rare. Je fais surtout l'effort avec ma soeur, Emily et... C'est déjà bien. Y'a aussi Raph mais c'est surtout parce que j'ai flemme. Donc ouais, c'est un peu du foutage de gueule. Un peu.
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MessageSujet: Re: “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis. “Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.  EmptyDim 26 Fév - 19:52

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feat. Connor

feat. Sky

Réussir à sauver tout le monde était sans doute le rêve de tout médecin. Je ne connaissais pas le moindre de mes collègues qui n’était pas frustré de perdre l’un de ses patients ou mal à l’aise d’avouer qu’il n’y avait rien à faire à un certain stade d’une pathologie. J’hausse les épaules à la question beaucoup trop philosophique de Sky. J’imagine qu’il y a une tonne de personnes qui y répondrait quelque chose. L’humanité semblait avoir ce besoin flagrant d’avoir une raison d’être, d’avoir une explication plus rationnelle aux malheurs des autres. Certains pouvaient dire que les épreuves de la vie étaient là pour faire grandir les gens que tout arrivait pour une raison. Je crois que mon esprit scientifique et cartésien a parfois beaucoup de mal à croire que ça serait véritablement possible. La vie n’était qu’une partie de Monopoly où certains avaient le privilège de lancer des dés qui les amenait à avoir les meilleures cartes chances, alors que d’autres avaient un parcours pénible alors qu’il jouait pourtant avec les mêmes paramètres. Est-ce qu’il y avait réellement des vies pires que d’autres sur terre ? Sans doute, mais ce critère reposait énormément sur la perception de tous et chacun. Alors que pour une fois je ne rajoute rien à ce qu’il dit parce que je n’ai tout simplement pas le goût de l’emmerder avec ma vision de la vie en général, je le vois serrer les poings. Ce jeune homme semble tellement avoir de colère accumuler en lui, une vraie bombe ambulante menaçant à tout moment d’exploser. Alors que depuis le début, je n’ai fait que l’aider et je ne crois pas réellement avoir été si déplaisant que ça avec lui, il me balance alors qu’il a assez toléré ma gueule comme ça. Alors que quelques instants plus tôt, je sentais encore une ouverture dans notre discussion voilà que maintenant il dresse soudainement un mur entre nous. Peut-être a-t-il trop peur de montrer de la vulnérabilité devant moi ? J’ai déjà eu le même âge que lui et ça ne me surprendrait pas. L’orgueil masculin pouvait parfois nous faire réagir comme des vrais cons parfois. Il était toujours plus facile d’accepter mentalement de se démerder alors qu’on avait besoin d’aide en réalité.  Chaque parole qu’il prononce ne me montre qu’ils se ferment de plus en plus comme une huitre devant moi. Je ne montre pas l’agacement sur mon visage ça lui ferait sans doute beaucoup trop plaisir de toute façon. Toutefois, il est vrai que j’avais ce faible espoir de réussir à percer sa carapace pour que je puisse l’aider au-delà de cette discussion. C’est sans doute le fondement principal de ma personne, j’ai toujours cette tendance à vouloir beaucoup trop aider les gens. Que suis-je réellement supposé répondre à tout ça ? Mes pensées s’enchainent comme si j’étais en train de jouer une partie d’échec et que le moindre faux mouvement pourrait facilement me mettre échec et mat.

-Le contraire m’aurait sans doute surpris vu ton amour des médecins, dis-je en haussant les épaules.

Je n’irai certainement pas lui forcer la main aujourd’hui. Déjà, je lui ai prodiguer des bons conseils. Je n’appellerai certainement pas une ambulance pour le traiter sur le champ. Je regarde alors mon téléphone dans ma poche, en partie pour regarder l’heure et également pour lui faire comprendre que mon temps à ses côtés est limité. S’il a envie d’échanger ses coordonnés finalement c’est le bon moment, je vois que Lean m’a écrit et j’en profite par la même occasion pour lui répondre rapidement. Mes yeux se reposent alors sur Sky.

-En tout cas merci encore pour mon portefeuille.

C’est ma façon à moi d’ouvrir la porte sur mon possible départ. Suis-je réellement occupé aujourd’hui ? Absolument pas, mais ça il n’a pas besoin de le savoir.
KoalaVolant

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“Sois brigand, sois voleur, mais ne cesse d'être juste.” ft.Connor Lewis.

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